Quête du chagrin
Poème de Coeurepines
Une morne plaine émerge avec paresse, tandis que le ciel lentement s'affaisse
Le sol d'un noir d'encre y lèche les souvenirs, s'étendant vers un firmament qu'on ne peut lire
Un arbre chante au loin la mélancolie, ses branches se rappelant de bien tristes défis
Et le vent porte en un sourd hurlement, le poids d'un malheur cinglant
C'est ici que nous enveloppe une douce douleur, caressant notre peau de sa plus belle couleur
Sentez ses doigts flatter votre âme frêle, savourez ces murmures au bord du réel
Entendez-vous la tendresse de ses intentions? Le tintement des chaînes de la libération?
Sous son voile à la délicatesse délétère, le néant est aveugle à nos prières
Et dans ce paysage à la beauté poignante, mon cœur se surprend d'une contemplation naissante
Admirant chaque détail d'une douceur tourmentée, s'affranchissant d'un silence étoffé
Je m'avance alors sur un chemin imaginaire, né de mes délires qui ne savent se taire
Me renvoyant un reflet faiblement altéré, d'une épine qui en mon âme s'est déjà dessinée
Ainsi s'envole, en quête d'un chagrin anticipé, l'âme folle, de cet étranger
Que vois-je, tristesse? Qui se dresse
En mon cœur, emplit d'oubli
Que vois-je, imaginaire? Tu m’enserre
Du rire moqueur, de ta folie
Encre de mes peines, incertaines, réveil-toi
Effleure mon être, à la fenêtre, de tes choix
Plume de mes veines, inhumaine, envole-moi
Dessine tes lettres, sans paraître, en émoi
Que vois-je, tristesse? Qui se dresse
En son heure, reliée de pluie
Que vois-je, imaginaire? Tu m'enserre
A la lueur, de l'ironie
Que vois-je, esprit dément? Tu m'entend
Chanter la douleur, qui m'a sourit
Encre diluvienne, entre en scène, décris-moi
Effleure mon âme, sur la trame, d'autrefois
Plume de mes chaînes, on m'emmène, libère-toi
Dessine ton drame, d'une lame, sans proie
Que vois-je, tristesse? Qui se dresse
A la faveur, de l'ennuie
Que vois-je, imaginaire? Tu m'enserre
De tes couleurs, en triste litanie
Que vois-je, esprit dément? Tu m'entend
En cette demeure, de dénie
Que vois-je, désespoir? Qui peut me voir
Goûtant la peur, d'un nouveau mépris
Encre de mes peines, incertaines, réveil-moi
Effleure mon être, à la fenêtre, de mes choix
Plume de mes veines, inhumaine, envole-moi
Dessine tes lettres, sans paraître, en émoi
Encre diluvienne, entre en scène, décris-moi
Effleure mon âme, sur la trame, d’autrefois
Plume de mes chaînes, on m'emmène, libère-moi
Dessine ton drame, d'une lame, sans effroi
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire